jeudi 5 novembre 2015

River of no Return


C'est le tout premier film que j'ai vu avec Marilyn. J'y pense très souvent. Nul besoin de trop le revoir  - je le connais par cœur... Mais parfois, réécouter le titre, trouver une nouvelle photographie sur le net font revenir toute la nostalgie de cette première découverte. 

lundi 2 novembre 2015

Great lady of the silver screen


Je viens de découvrir l'excellent film The Heiress de William Wyler (1949) avec Olivia de Havilland et Montgomery Clift. Cette histoire, inspirée d'un texte de Henry James, met en scène une jeune femme peu sûre d'elle écrasée par un père autoritaire (Ralph Richardson), et séduite par un coureur de dot, le charmant Monty. Celui-ci met un point d'honneur à paraître aussi sincère que s'il était véritablement amoureux de l'ordinaire Olivia, à tel point que moi aussi, j'étais ensorcelée. Enfin, Olivia n'est pas si ordinaire en fait. Et son personnage non plus : il aura sa revanche. Après avoir raflé l'oscar, elle a continué sa carrière tranquillement, dignement et aujourd'hui - c'est ce qui m'émeut le plus - elle est encore en vie, à 99 ans. La dernière survivante de l'équipe de Gone with the Wind, la femme oscarisée la plus âgée. Contrairement à bon nombre de personnages fragiles, pâles et timides qu'elle a incarné au cours de sa carrière, cette grande dame de l'âge d'or hollywoodien se révèle d'une force terrible. L'apparente faiblesse cache toujours bien plus, Olivia de Havilland en est la preuve. 

mardi 22 septembre 2015

Marilyn... again

Photographiée par Philippe Halsman 1952. 

"La beauté est le plus radieux diadème dont le hasard puisse couronner un front".
Théophile Gautier.

samedi 19 septembre 2015

Littérature gothique

Ruines du monastère d'Eldena, par C.D. Friedrich, 1825.

œuvre de jeunesse d'Alexandre Dumas, Pauline (1838) réunit les ingrédients chers au gothique : abbaye en ruines, voleurs de grand chemin, héroïne exsangue enterrée vive dans un caveau... Et pourtant, malgré quelques inconsistances soulignées dans la préface - l'auteur tente d'ancrer ses personnages dans le réel sans se montrer très convaincant - ce livre est étrangement violent. On se rappellera la scène de meurtre d'une femme dans un souterrain par le mari de Pauline tandis que ses acolytes cherchaient à la violer. Même Le Moine de M. G. Lewis ne m'avait pas semblé si cru. 
L'automne et l'hiver ont été faits pour écrire et lire des romans gothiques. Le prochain :  The Castle of Wolfenbach d'Eliza Parsons, une promesse d'effroi, de nuit, de cris comme les Anglais savent si bien y faire. 

Extrait : "Vous vous réveillerez dans un caveau où nul n'est descendu depuis vingt ans, et dans lequel, d'ici à vingt ans peut-être, nul ne descendra encore. N'ayez donc aucun espoir de secours, car il serait inutile. Vous trouverez du poison près de cette lettre : tout ce que je puis faire pour vous est de vous offrir une mort prompte et douce au lieu d'une agonie lente et douloureuse. Dans l'un et l'autre cas, et quelque parti que vous preniez, à compter de cette heure, vous êtes morte."

mercredi 2 septembre 2015

Aurevoir Montpellier


En plus de deux ans, l'impression qu'on a d'une ville change, et à force d'y vivre, on ne la regarde plus. Lorsque j'étais arrivée de Paris, Montpellier symbolisait la lumière, la joie, la jeunesse. Les habitants sont faciles d'approche, le dédale de rues un paradis pour piétons, la mer n'est jamais loin, on la sent, on la voit par les mouettes qui survolent la ville. J'y ai été heureuse. 
Mais certaines personnes ne sont pas faites pour appartenir à un seul lieu et l'envie de partir me reprend. Lyon, sans rien y connaître, me paraît moins hospitalière, moins grandiose. Je sens pourtant, qu'entre la Saône et le Rhône, proche de la fraîcheur des Alpes, une autre vie m'attend... 

mercredi 5 août 2015

Exposition : L'âge d'or de la peinture à Naples

A chaque exposition, je me trouve confrontée au problème de conserver en mémoire la plus grande partie des œuvres présentées. Au musée Fabre, à Montpellier, plus de quatre-vingt toiles sont exposées en ce moment, réunissant des artistes napolitains ou des artistes étrangers ayant séjourné à Naples au XVIIe siècle. Qu'on arpente les salles des heures durant en détaillant chaque tableau ou qu'on y reste vingt minutes ne font sur la durée que peu de différence. De quoi nous-rappellerons nous dans cinq ou dix ans? 
C'est pourquoi j'ai adopté cette méthode qui consiste à regarder plus longuement que les autres, une seule toile par salle, d'en capter toute sa magie et de la retrouver ensuite sur Internet. 
Ce n'est sans doute pas la peinture napolitaine telle qu'on se la représenterait tout d'abord mais pour moi, cette exposition m'évoquera à l'avenir ces deux images. 

Sainte Agathe, Francesco Guarino, 1642. 

Ipomées et boules de neige, Andrea Belvedere, 1680. 

lundi 6 juillet 2015

Gibson art


Cela fait des années que je regarde ces dessins exécutés à la plume, d'une main de maître : on sent que Charles Dana Gibson croquait à la hâte, pressé de faire apparaître des visages, des histoires et toujours plus d'histoires, c'est ce qui me plaît le plus chez lui. Je me rappelle qu'au lieu de travailler en classe au lycée, je m'appliquais à reproduire ces Gibson girls, leur chignon et leur demi sourire sur mes affaires d'adolescente... 
Et même si aujourd'hui, j'ai appris à me détacher de son style (tout comme de celui d'Hal Foster) et ne dessine plus les visages de l'ancêtre de la pin-up, je reviens souvent à ses images comme à un beau rêve qui s'est achevé en 1910...

The game of bridge

A man in love

The turning of the tide


mercredi 1 juillet 2015

Affiche à la française : Brénot


De toute sa production, cette affiche se détache nettement : mouvement, couleurs d'une époque sixties qui font écho à des temps plus anciens quand les danseuses de cabaret étaient reines. Je cherche toujours d'autres belles illustrations de cet artiste, rien encore qui n'égale celle-ci. Créer une telle image à l'échelle d'une vie, c'est déjà bien suffisant...

jeudi 4 juin 2015

The not so secret life of Marilyn Monroe

Une mini-série sur Marilyn a paru il y a quelques jours, "The Secret Life of Marilyn Monroe" avec dans le rôle titre, Kelli Garner et dans le rôle de sa mère, Susan Sarandon (le jeu de cette dernière est étrangement décevant). 
Pendant un moment, je n'ai pas su quoi en penser : les décors aux tons bruns, le beau visage de l'actrice qui reprend avec justesse certaines des mimiques de Marilyn (beaucoup mieux que Michelle Williams le faisait dans "My Week with Marilyn"), le charme envoûtant qui se dégage toujours d'une production où l'on parle de sa vie. 
En fait, après réflexion, c'est mauvais. En 2015, on pourrait s'attendre à une version de ces faits que l'on connaît par cœur un peu plus critique et éclatante. Mais ces trois heures n'inventent rien et le tout est très académique, parfois même ennuyeux. 
D'abord séduite par l'apparence de Kelli Garner, il faut reconnaître qu'elle devient très énervante à la longue. Sa voix aspirée, ses gestes fous, son regard écarquillé, c'en est trop, elle n'est décidément pas Marilyn. 
Le plus gros échec de son jeu - elle a un mérite incontestable et s'est beaucoup imprégnée des apparitions de la blonde à l'écran - réside justement dans ce copier-coller de la personnalité de Marilyn dans ses films. Etait-elle aussi maniérée en réalité, aussi pin-up au quotidien, les jambes toujours en pointe, continuellement séduisante et minaudière? J'en doute. Le principal objectif d'une vie secrète de Marilyn serait de la dépeindre comme elle était sans doute : fragile, perdue, laide par moments, capricieuse etc. Et pas comme au cinéma. 

Bref, inutile de perdre du temps, mieux vaut revoir "Some like it Hot" ou "River of no Return" pour laisser la magie opérer.

Pourtant, quand on regarde ces clichés, on y croirait presque, n'est ce pas?





Lien trailer: https://www.youtube.com/watch?v=dG8vHPxTU9g

dimanche 3 mai 2015

Lecture: Tarzan of the Apes

A.C. McClurg, first edition cover, 1914.

Je n'ai pas encore tout à fait terminé l'ouvrage d'Edgar Rice Burroughs, mais je suis séduite : au travers d'aventures bondissantes, l'intrigue est très bien construite, l'anglais très pur et les personnages émouvants. Ce genre de lecture me ramène à ma douce enfance et aux films de la MGM avec Johnny Weissmuller. A chaque page, j'entrevois un dessin, pressent une illustration... mais ne ferais pas mieux que ce graphisme très simple de la première couverture. Tarzan reste un héros unique, qui n'a pas de concurrent dans le genre du roman d'aventures. Et je retourne à mon livre, au moment où Jane Porter est emportée par un singe dans le noir de la jungle, en espérant que Tarzan arrive à temps pour la sauver. Suspense. 

Note: Harold Foster, avant d'inventer Prince Valiant, a longtemps dessiné Tarzan au début des années 1930. Je rêve d'en lire un jour les 4 tomes...

vendredi 17 avril 2015

Peinture: allégorie automnale

Octobre, James Tissot, 1877.


Matin d'octobre

C’est l’heure exquise et matinale
Que rougit un soleil soudain.
À travers la brume automnale
Tombent les feuilles du jardin.

Leur chute est lente. On peut les suivre
Du regard en reconnaissant
Le chêne à sa feuille de cuivre,
L’érable à sa feuille de sang.

Les dernières, les plus rouillées,
Tombent des branches dépouillées ;
Mais ce n’est pas l’hiver encor.

Une blonde lumière arrose
La nature, et, dans l’air tout rose,
On croirait qu’il neige de l’or.
 François Coppée

mercredi 8 avril 2015

Colorama: back in the days





Une très belle surprise que cette exposition au Pavillon Populaire de Montpellier!
A travers ces clichés superbement américains, Kodak nous plonge au cœur des années cinquante et soixante, dans le quotidien divertissant et rassurant des familles américaines. Les panneaux publicitaires de plusieurs mètres étaient accrochés dans Grand Central et changés toutes les trois semaines afin que des milliers de voyageurs puissent voir le résultat des nouveaux produits Kodak. Couleurs vives, jeunes gens souriants, sport, famille, Coca-Cola... on aurait presque l'impression que toute cette légèreté n'était pas feinte et que vraiment, il n'y avait pas d'autre inquiétude à cette époque que de savoir si l'on allait recevoir ou pas le nouveau Kodak pour Noël...

Portrait d'une époque

Pauline waiting, sir Herbert James Gunn, 1939

Coup de foudre pour ce tableau qui illustre la couverture de Pigeon Pie de Nancy Mitford. Le peintre représente ici sa femme dans toute l'élégance de cette fin des années 1930. Il peignit de nombreux portraits de l'aristocratie britannique et Elizabeth II l'année de son couronnement ; et tandis que la reine continue de siroter du thé à Buckingham, indestructible, James Gunn nous paraît appartenir à une époque bien lointaine, au delà des guerres, des portraits officiels et des manchons en fourrure...

mercredi 1 avril 2015

Daring and brave Peggy



Dans la même veine que l'article précédent, un petit hommage à ce personnage qui est resté longtemps dans l'ombre de Captain America. La nouvelle série d'ABC mettant en scène la merveilleuse Hayley Atwell va à contre-courant des super-héroïnes habituelles - disons le, des créatures fantasmatiques qui n'ont pas toujours de profondeur. Agent Carter, classique avec son petit chapeau rouge, en belle pin-up à la tête pleine et à la volonté inébranlable nous offre un bel exemple d’héroïne rétablissant enfin une certaine égalité des sexes dans le monde de Marvel. L'ambiance des années 1940 est recréee avec beaucoup de charme, les acteurs sont bons et l'intrigue distrayante. Il ne reste plus qu'à espérer que notre Peggy ne s'arrêtera pas à la première saison... 

sneakpeak : https://www.youtube.com/watch?v=5XkkRVeyVnw

dimanche 15 mars 2015

American comic-strips





J'ai toujours pensé que le dessinateur Harold Foster était resté dans l'ombre tandis qu'il élaborait avec une patience infinie et admirable la saga de Prince Valiant. Je croyais bêtement que peu de personnes connaissaient son travail et que moi seule avait subi son influence. J'ai découvert récemment qu'il a énormément contribué à la bande dessinée américaine et qu'il est à l'origine du Comic américain tel qu'on le conçoit aujourd'hui...

Ci-dessous, des dessinateurs qui ont cité le style de Foster comme ayant eu une influence décisive sur le leur: 



Alex Raymond, Flash Gordon.


Jack Kirby avant Marvel Comics.

dimanche 1 mars 2015

Photographie: la guerre en rose

Richard Mosse a suivi le conflit meurtrier en République Démocratique du Congo à l'aide d'une pellicule infrarouge. Il a été récompensé cette année pour son travail en décrochant le prix Deutsche Börse. Les images de guerre en tons noir, brun et vert sont devenues banales pour un public étourdi d'images. Mais la réalité n'en est pas moins effrayante. En rose, couleur tendre, le contraste est terrible. A l'aide de ce procédé photographique, Mosse dévoile ce qui est invisible à l’œil nu, tel des paysages rougeâtres imprégnés de sang. Certaines images sont très dures. je n'ai retenu ici que les plus artistiques. Il existe bel et bien une ambiguïté dans le photojournalisme, entre gravité et art qui met toujours le spectateur mal à l'aise. Cette série de photographies le confirme, de manière très efficace. 





Vivid adventures

Howard Pyle, (1853-1911), illustrateur américain. 

An attack of the galleon, 1905

 Marooned, 1909

'My hatred of him seemed suddendly to have taken to itself wings' (A wounded Enemy), 1890

samedi 21 février 2015

Paysages du passé


Frederic Edwin Church, Cayambe, 1858. 


Harold Foster, Aleta, 1945. 

Je crois que ce qui me plaît dans quelques uns des paysages de Church, c'est cette précision qui me fait penser (c'est discutable, une impression toute personnelle) aux merveilleuses planches de Hal Foster dans Prince Valiant. Oui, même si l'artiste peint l'Amérique du Sud et le dessinateur décrit l'Orient. Même atmosphère, même lumière...

vendredi 13 février 2015

Landscape art: America


Our banner is in the Sky, Frederic Edwin Church, 1861

Ce que j'aime dans ce tableau un peu kitsch, c'est le fait que le peintre ait mis ses visées naturalistes de côté pour un résultat complètement inattendu. Mais comment s'étonner après tous ces paysages hors du commun, immortalisés sur la toile, que le drapeau lui-même en vienne à orner le ciel américain?

lundi 9 février 2015

Django dream




L'un de mes films préférés. La musique, l'acteur, les couleurs en font un merveilleux western dans la lignée des classiques, avec cette fois, l'autorisation d'évoquer crûment l'esclavagisme. Le meilleur cinéma parle toujours de liberté. 

dimanche 1 février 2015

mardi 20 janvier 2015

Photographie & mode




Découverte inattendue du photographe norvégien Sølve Sundsbø au détour du web. Il y a un petit quelque chose des années quarante à Hollywood et une certaine poésie dans ces clichés qui ne me laissent pas indifférente...

mercredi 14 janvier 2015

Petty's girls


Ses froides pin-ups n'étaient pas encore apparues sur ce blog - grave oubli. 
L'un de mes artistes préférés, tout en équilibre : less is always more. 

mercredi 7 janvier 2015

dessin de la liberté


Triste journée qui voit s'envoler des dessinateurs courageux, s'étant toujours battus pour affirmer leurs idées. A travers leur talent, ils montraient qu'on pouvait trouver foi en l'humanité, en soulignant avec humour les vérités qui dérangent. 
Et maintenant?

lundi 5 janvier 2015

Portrait: Marilyn


Fragile beauté...
photo d'Allan "Whitey" Snyder pendant le tournage de Niagara, 1953.