Affiche de l'époque, 1941
Avec John Payne, Sonja Henie et the Glenn Miller Orchestra, film de H. Bruce Humberston
Connaissez-vous les feel-good movies des années 40 ? Celui-ci en est le parfait exemple ; en fait, il est tellement parfait dans son genre qu’il mériterait qu’on le regarde au moins deux fois par semaine ! Ce film dégage un charme désuet difficilement égalable ; ne soyons pas naïfs, la bonne humeur innocente présentée ici était largement préconisée par les studios, qui en 1941, avaient intérêt à faire oublier le contexte international. Et même avec ces objectifs, il était difficile de ne pas mentionner la seconde Guerre c’est à dire présenter Sonja Henie sans expliquer sa provenance Européenne : c’est pourquoi, elle est ici une réfugiée Norvégienne très souriante et insouciante, nullement marquée par l’horreur du Nazisme. Ah ! Que c’était beau à Hollywood, que c’était loin de tout ! Donc, avec un peu de recul, on devine plus sous cette guimauve savoureuse que constitue le film, surtout avec la présence de Glenn Miller et de ses musiciens : son talent incomparable est doublement émouvant. Voir son orchestre et lui-même jouer des morceaux mémorables, filmés de si près… On a l’impression d’assister à un spectacle exceptionnel, immortalisé pour les siècles à venir. Et puis, pour en revenir à l’omniprésence de la guerre, savoir qu’il disparaîtra seulement trois ans plus tard, rend sa présence dans le film encore plus touchante.
Ce doit être la combinaison de la musique, principale vedette avec le thème, I know Why, du charme de John Payne (spécialement quand il joue du piano, un peu grimaçant), et de Sonja Henie bondissant sur une patinoire entièrement peinte en noir qui rend le tout si attachant. Bien sûr, il s’agit d’une œuvre mineure de l’usine Hollywoodienne, mais, comme pour tous les musicaux, la magie de ce genre de production fonctionne par morceaux, par passages. Certaines scènes ont vieilli, Milton Berle n’est pas toujours drôle et le scénario a été manifestement rafistolé sur un coin de table. Mais, il reste de quoi s’enthousiasmer ! C’est sans doute parce que d’autres scènes compensent celles là : Chatanooga Choo Choo avec les Nicholas Brothers et Dorothy Dandridge n’a rien à envier aux grandes comédies musicales, et la championne de patinage de l’époque (toujours inégalée aujourd’hui en termes de récompenses), S. Henie était un ingrédient atypique et précieux pour le film. Que dire de plus ? Il existe des petits films qui marquent un avant et un après dans votre vie, pour moi, celui-ci en fait partie. La scène de la poursuite en ski m’a même donné envie d’essayer ce sport, c’est tout dire !
Ah, quel film!
RépondreSupprimerOù tout y est tellement "cinéma", d'une certaine manière, qu'il en est reposant. On devine la suite des évènements et le rôle de chacun: le rigolo, le beau gosse un peu naïf, la jeune innocente, et la pimbêche... et cette neige! Où en voit-on des comme ça? Bon, pour ma part, je dirais que la magie de Sun Valley Serenade n'a pas été telle pour je décide de me mettre au ski, mais bon...;)Et puis le charme indéniable de John Payne, qui parcourt des mains son clavier sans faire une seule note, ne peut que répondre à la talentueuse Sonja Henie! Néanmoins, la fin est un peu trop brutale, et plus j'y repense, moins j'arrive à me l'expliquer...?
Excellent article qui nous montre bien l'attachement que tu as pour nos "dearest old-fashioned movie"!!!
Attachement que tu sembles de plus en plus délaisser, ma très chère ;) Heureusement que je suis là pour te remettre dans le droit chemin: il est nécessaire à ta culture cinématographique que tu visionnes des films comme celui-ci... A la réflexion, celui-ci est même INCONTOURNABLE! Enfin, tout ce que je dis est (très) subjectif et chacun peut bien critiquer comme bon lui semble ce genre de production. Mais tu as raison, le mot "reposant" lui correspond bien... Un reste de notre enfance tranquille, peut-être? Merci pour ton commentaire précieux, à bientôt sur ton blog!
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